Accolade

L’accolade, également connue sous le nom de “dubbing” ou “adoubement,” était un rituel solennel et emblématique dans la chevalerie médiévale, symbolisant l’élévation d’un jeune homme au statut de chevalier. Cette cérémonie était imprégnée de symbolisme et de traditions, jouant un rôle crucial dans la formation et le maintien des codes de la chevalerie.

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Le processus d’accolade était souvent précédé d’une période d’apprentissage et de service en tant qu’écuyer, au cours de laquelle le jeune homme était formé aux arts de la guerre, à l’étiquette chevaleresque, et aux valeurs morales associées à la chevalerie. Avant l’accolade, l’écuyer devait démontrer sa loyauté, son courage et son sens de l’honneur, s’établissant ainsi comme un individu digne de rejoindre les rangs des chevaliers.

La cérémonie elle-même était généralement tenue lors d’occasions spéciales, telles que des tournois, des festivités ou même sur le champ de bataille. Un endroit symbolique, souvent une chapelle ou un lieu sacré, était choisi pour renforcer le caractère sacré de l’événement. L’acte central de l’accolade consistait en un coup porté à l’épaule ou au cou de l’écuyer par le chevalier qui l’adoubait, symbolisant le fardeau et la responsabilité de la chevalerie.

Le chevalier adoubant prononçait des paroles solennelles, appelant à la loyauté envers Dieu, le suzerain et la dame de leur cœur. Ces paroles donnaient un contexte moral à l’engagement pris par le nouvellement adoubé, soulignant les valeurs éthiques fondamentales de la chevalerie. Souvent, une cérémonie religieuse suivait, renforçant davantage le caractère sacré de l’accolade.

Le nouvellement adoubé recevait ensuite l’armure complète, y compris l’épée, le bouclier, et parfois même une lance, symbolisant la transition de l’état d’écuyer à celui de chevalier armé. L’équipement était souvent orné d’éléments symboliques, tels que des armoiries, des devises ou des emblèmes familiaux, renforçant l’identité du chevalier.

L’accolade était bien plus qu’une simple formalité. Elle représentait un engagement envers des idéaux plus élevés, tels que l’honneur, la bravoure et la protection des faibles. Elle créait un lien profond entre le chevalier et le code de la chevalerie, établissant un lien spirituel et moral qui était censé guider toute la vie du chevalier.

En dépit des variations régionales et des époques, l’accolade demeure l’un des rituels les plus emblématiques et romantiques de l’histoire chevaleresque. Elle a contribué à définir l’idée même de chevalerie, façonnant non seulement la façon dont les chevaliers étaient vus par la société, mais aussi la manière dont ils se percevaient eux-mêmes, héritant d’une tradition qui transcende le temps et continue de captiver l’imagination moderne.