L’alphabet runique, également connu sous le nom de Futhark, est un système d’écriture ancien utilisé par plusieurs peuples germaniques et scandinaves du IIe au XVIIe siècle de notre ère. Ce système d’écriture a évolué au fil du temps, avec différentes variantes régionales et chronologiques.
Origines des runes
Les runes, lettres de l’alphabet runique, trouvent leurs racines dans les traditions germaniques et scandinaves. Le terme « rune » vient du vieux norrois rún, signifiant « secret » ou « murmure ». Plus que des signes d’écriture, elles étaient investies de significations spirituelles et magiques.
Fonctions et supports
Gravées sur amulettes, armes, pierres ou stèles funéraires, les runes servaient à protéger, guider, honorer les morts ou influer sur le destin. Leur usage dépassait largement la communication : elles incarnaient une force rituelle.
Sens et étymologie
L’étymologie du mot « rune » reste discutée. Elle pourrait venir du germanique rūn (secret) ou de racines indo-européennes liées au chant ou au murmure, soulignant leur lien avec les pratiques magiques orales.
Runes et magie
Les runes étaient utilisées dans des rituels de divination ou pour jeter des sorts. On les lançait ou tirait pour interpréter des messages symboliques liés à la protection, aux décisions ou à l’avenir.
Symbolisme sacré
Chaque rune représentait une idée : richesse, voyage, guérison, etc. Certaines étaient associées à des dieux nordiques comme Tyr ou Freyja, renforçant leur dimension sacrée.
Déclin et survivance
Avec l’arrivée du christianisme dès le VIIIe siècle, l’alphabet latin s’impose. Les runes perdurent alors dans des contextes rituels, artistiques ou ésotériques.
Renouveau moderne
Depuis le XXe siècle, les runes connaissent une renaissance. Réinvesties par les courants néo-païens, la divination contemporaine ou la culture populaire, elles symbolisent sagesse ancienne et lien avec la nature.
L’alphabet Futhark
Le mot Futhark vient des six premières lettres : F, U, Þ, A, R, K. Il en existe plusieurs variantes :
Futhark ancien (24 runes) : utilisé du IIe au VIIIe siècle dans tout le monde germanique.
Futhark récent (16 runes) : version viking adaptée à l’ancien norrois.
Futhorc anglo-saxon (jusqu’à 33 runes) : enrichi pour les besoins linguistiques de l’anglais ancien.
Un alphabet symbolique
Chaque rune avait un nom, une sonorité et une signification propre. Fehu, par exemple, symbolisait le bétail et la richesse ; Uruz, la force. Certaines incarnaient aussi des divinités.
Usages spirituels et funéraires
Gravées sur des pierres tombales ou des objets rituels, les runes guidaient les morts ou bénissaient les vivants. Elles étaient perçues comme des médiateurs entre les mondes.
Divination runique
La runomancie impliquait de tirer ou jeter les runes pour en décrypter les messages. Cette pratique nécessitait intuition et concentration, souvent dans un cadre sacré.
Héritage vivant
Aujourd’hui encore, les runes nourrissent l’imaginaire, la spiritualité et la recherche historique. Elles relient les mondes anciens à notre époque, comme un langage codé de la mémoire collective.
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