Armure de samouraï

Les armures de samouraï, connues sous le nom de “yoroi,” constituent un élément emblématique de l’histoire et de la culture japonaises. Ces pièces d’armure, conçues avec une ingénierie méticuleuse et une esthétique raffinée, ont été utilisées par les guerriers japonais, les samouraïs, pendant des siècles. Leur évolution reflète non seulement les progrès techniques, mais aussi les valeurs culturelles et la symbolique profonde attachée à cet équipement.

La conception de l’armure de samouraï est souvent attribuée à la période Heian (794-1185), bien que son usage se soit intensifié pendant les époques suivantes, notamment Kamakura (1185-1333) et Edo (1603-1868). L’armure est composée de plusieurs parties distinctes, chacune jouant un rôle crucial dans la protection du guerrier tout en offrant une grande mobilité.

Le “do” est la cuirasse principale, protégeant le torse et l’abdomen. Fabriqué à partir de plaques de métal soigneusement reliées les unes aux autres, le do est souvent orné de motifs complexes et de décorations symboliques. Les “sode” sont des épaulettes attachées au do, protégeant les épaules et les bras. Les “kote” sont des manches en métal couvrant les avant-bras, et le “haidate” protège les cuisses. Les jambes sont défendues par les “suneate,” des protège-tibias, et les pieds par les “kyahan,” des grèves.

Le casque, ou “kabuto,” est une pièce distinctive de l’armure de samouraï. Il est souvent constitué de plaques métalliques reliées entre elles et comporte un “shikoro,” une pièce mobile protégeant le cou. Le sommet du kabuto est orné d’une crête, appelée “maedate,” qui peut avoir des formes variées, symbolisant la hiérarchie ou les préférences personnelles du propriétaire.

Outre leur fonction protectrice, les armures de samouraï revêtent une signification symbolique profonde. Chaque élément est méticuleusement forgé et souvent orné de symboles et d’ornements reflétant la personnalité et les valeurs du samouraï. Certains motifs, tels que les familles de samouraïs, arborent des emblèmes spécifiques sur leur armure pour identifier leur lignée.

Le processus de fabrication des armures de samouraï, appelé “katchū-shi,” était une forme d’art en soi. Les artisans spécialisés, appelés “katchū-shokunin,” étaient respectés pour leur savoir-faire et leur maîtrise des techniques de forgeage. Chaque armure était adaptée au guerrier individuel, tenant compte de sa taille, de sa morphologie et de son style de combat.

Au-delà de leur aspect pratique sur le champ de bataille, les armures de samouraï incarnent les valeurs profondes du bushido, le code moral des samouraïs. L’attention méticuleuse portée à la fabrication, le respect des traditions et la symbolique des ornements contribuent à faire de ces armures des artefacts culturels d’une grande importance.

Aujourd’hui, les armures de samouraï sont des pièces de collection prisées, témoignant de l’histoire fascinante des guerriers japonais. Elles continuent d’incarner l’alliance unique du fonctionnel et de l’esthétique, rappelant une époque où la noblesse du guerrier était célébrée à travers chaque détail de son armure.

L004 Red Iyozane Armor | SAMURAI STORE

L’armure Japonaise est composée de trois parties :

1/ La protection de la tête est assurée par le casque (kabuto). Celui-ci comprend :
– Le protège-nuque (shikoro). Large et articulé, il protège le cou
– La visière (maebashi) et les deux ailettes latérales (fukigaeshi)
– Les grandes cornes en métal (kuwagata), réservées aux bushis de haut rang
– Le visage est protégé par un masque (hôate) destiné à effrayer l’ennemi par des moustaches ou des dents menaçantes

2/ La protection du corps est assurée par une cuirasse de style Dômaru, composée de plusieurs lamelles d’acier. Elle se ferme sur le côté droit. A cela s’ajoute une jupe armée de 7 plaques de fer (kusazuri) protégeant le ventre et les hanches

3/ La protection des membres est assurée par des brassards (kote) munis de plaques de fers cousues de l’épaule jusqu’aux doigts (le dos de la main étant protégé, par une plaque de métal). De grandes plaques (sode) viennent protéger les épaules du guerrier. Le haut des cuisses sont renforcés par deux plaques sur le devant (haidate). Les tibias sont recouverts par les plaques d’acier courbées (suneate) lacées à l’arrière.

Illustration et dictionnaire
 (extrait de notre blog)

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