La Couvertoirade

Le nom de Cubertoirata apparaît au XIe siècle comme simple mention dans le chartrier de l’abbaye de Gellone (Saint-Guilhem le Désert actuellement).

Les templiers sont présents à La Couvertoirade dès la deuxième moitié du XIIe siècle. Leur implantation en ce lieu est due à la présence de terres cultivables, d’eau pour les hommes comme pour les bêtes, d’un rocher convenant à la construction d’un château et d’une draille venant du Languedoc pour la transhumance.

Le village va se développer au pied de l’église et du château voisin, tous deux construits sur le même rocher. Sur ce Causse les templiers vont poursuivre l’activité agricole de leurs prédécesseurs : culture des céréales panifiables et élevage des ovins pour le lait, la viande et la laine.

Après l’abolition de l’ordre du temple au concile de Vienne de 1312, la commanderie de Sainte-Eulalie dont fait partie la Couvertoirade passe la même année aux mains des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1328 le village compte 135 feux, soit entre 540 et 600 habitants.

C’est dans la deuxième moitié de la guerre de cent ans que le commandeur de Sainte-Eulalie, alors grand prieur de Saint-Gilles, décide de faire fortifier tous les villages de la commanderie. Les murailles enserrant le village seront construites en quatre années seulement, de 1439 à 1442.

Le Larzac connaîtra une ère de prospérité après la fin de la guerre de cent, en 1453. Sur ce territoire un certain nombre de maisons de la deuxième moitié du XVe siècle en témoignent encore. Mais un nouvel orage plus destructeur que le précédent s’annonce : les guerres de religion.

Pendant cette période le commandeur installe à demeure, dans le château, une petite garnison armée de mousquets avec à leur tête un capitaine. Cette précaution ne sera pas inutile et en 1562 l’évêque de Lodève devra venir en personne avec une troupe pour débloquer la place assiégée par les Huguenots.

La paix retrouvée le village se développe désormais à l’extérieur des murailles dans le barri. Mais il y aura encore une dernière alerte, en 1702, au moment de la révolte des Camisards dans les Cévennes proches. Ce sera la dernière.

Le dernier commandeur de Sainte-Eulalie et donc de la Couvertoirade sera le commandeur de Riquetti Mirabeau qui, lors de la vente des commanderies de l’ordre de Malte considérées comme biens nationaux se trouvait à Malte. A cette époque le château était déjà en très mauvais état et une petite partie servait de logement au fermier du commandeur.

Comme partout le village sera touché par l’exode rural mais la qualité de son patrimoine lui a permis de revivre et il s’est ouvert au tourisme de façon précoce dès la deuxième moitié du XIXe siècle.

Commanderie de La Couvertoirade

        – Bourg fortifié, ancienne commanderie de l’ordre du Temple. L’ensemble des remparts sont visibles.
        – La fortification comprend plusieurs tours, le chemin de ronde est accessible.         – Un château, bâtisse autour de laquelle le bourg s’est construit.
        – L’église paroissiale en parfait état (Église Saint-Christophe, Sant-Critòl en occitan).
        – À l’extérieur du bourg, on trouve une lavogne atypique du causse car contrairement aux autres elle n’est pas ronde. Cette lavogne désaffectée a peut-être abreuvé le bétail des Templiers.

Source : Site officiel de La Couvertoirade

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