Miyamoto Musashi | Histophile

Miyamoto Musashi

Miyamoto Musashi, de son vrai nom Takezo Shinmen (Miyamoto étant le nom de son village de naissance et Musashi, une autre façon de lire les idéogrammes écrivant Takezo), (1584-19 mai 1645) est l’une des figures emblématiques du Japon et le plus fameux escrimeur de l’histoire du pays.

Son père mourut alors qu’il était âgé de 7 ans, ce qui le contraignit à passer son enfance sous la tutelle de son oncle, moine et propriétaire d’un monastère.

Il combattit en duel et tua pour la première fois à 13 ans (contre Arima Kihei en 1596). Âgé de 17 ans, il participa à la bataille de Sekigahara (1600) qui vit la victoire de l’armée de Ieyasu Tokugawa suite à la mort de Hideyoshi Toyotomi. Engagé dans le camp des perdants, il fut laissé pour mort sur le champ de bataille. Jusqu’à l’âge de 29 ans, il participa à une soixantaine de duels, la plupart avec un sabre en bois (bokken) alors que ses adversaires avaient de vrais sabres (katana). Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13 avril 1612 contre l’autre plus grand escrimeur du Japon, Kojiro Sasaki, qu’il vainquit sur l’île de Funa grâce à un long bokken, taillé dans une rame du bateau qui l’y amenait.

Il arrêta ensuite les duels puis fut chargé du commandement d’un corps d’armée du seigneur Ogasawara et participa au siège du château de Hara en 1638, lors de la révolte des chrétiens menés par Shiro Amakusa. À l’âge de 59 ans (1643) il part pour le mont Iwato, situé près de Kumamoto, où il s’installe dans la grotte de Regandô. Il y dispose une table basse, et le 10 du dixième mois commence à rédiger Gorin no sho – "Le Livre des cinq roues".

L’enseignement de Musashi peut se ramener à neuf principes :
– Éviter toutes pensées perverses
– Se forger dans la voie en pratiquant soi-même 
– Embrasser tous les arts et non se borner à un seul
– Connaître la Voie de chaque métier, et non se borner à celui que l’on exerce soi-même
– Savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose
– En toute choses, s’habituer au jugement intuitif
– Connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas
– Prêter attention au moindre détail
– Ne rien faire d’inutile

Les principes sont à étudier le bokken en main auprès d’un maître.