Papyrus | Histophile

Papyrus

Le papier de papyrus ou simplement papyrus fut probablement inventé il y a 5 000 ans, en utilisant la tige de la plante Cyperus papyrus.
Il fut largement utilisé en Égypte et dans d’autres régions voisines pour fabriquer les rouleaux manuscrits. Plus tard, lors de l’invention du codex et du livre, on a commencé à en faire des feuilles de papier.

Le principe de fabrication du papier de papyrus réside dans la superposition de fines tranches de la tige de la plante, humidifiées, placées en couches et positionnées perpendiculairement les unes sur les autres et compressées.

Monopole d’État dès l’Ancien Empire, les papyrus étaient exportés dans tout le bassin méditerranéen. En raison de leur prix élevé, ils étaient souvent grattés pour pouvoir être réutilisés, formant alors ce que l’on appelle des palimpsestes. Pour la même raison, ils furent parfois remplacés par les ostraca, pierre calcaire ou morceaux de poterie, pour les écrits de moindre importance (brouillons d’apprentis, notes non-officielles…)

Dans les climats secs, comme en Égypte, le papyrus se conserve convenablement, mais dès lors qu’il est humidifié, la structure se désagrège et l’encre va se diffuser dans les fibres végétales, comme ce fut le cas des manuscrits importés en Grèce et en Italie.

Certains exemplaires extraordinaires ont été retrouvés en Égypte, comme les papyrus d’Éléphantine, et les découvertes d’Oxyrhynque ou de Nag Hammadi. À Herculanum, la « Villa des Papyri » qui contient la bibliothèque du beau-père de Jules César fut préservée de l’éruption du Vésuve, et possède de nombreux papyrus intéressants, dont tous n’ont pas encore été récupérés.

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