Peyrepertuse | Histophile

Peyrepertuse

Région du Fenouillèdes
Château à 800 mètres d’altitude
Village de Duilhac-sous-Peyrepertuse : 90 habitants

Produit d’une véritable fusion de la roche et de la pierre de construction, le château de Peyrepertuse s’étend sur près de 300 mètres de long, au sommet d’une crête rocheuse, la Petra Pertusa (pierre percée), qui domine le village de Duilhac-sous-Peyrepertuse.

Protégée par une barbacane, l’entrée conduit à la première enceinte qui a conservé de nombreuses structures (le chemin de ronde par exemple, qui montre encore ses dalles sur lesquelles reposent sur des corbeaux).

L’enceinte basse est reliée par une structure médiane à l’enceinte haute.

Le château est mentionné à partir de 1050, mais le site devait être habité depuis les premiers siècle de notre ère. En effet, des vestiges d’amphore, de pièces de monnaie, … datant de l’époque romaine ont été retrouvés dans les environs du château.

L’église Sainte-Marie de Peyrepertuse était une possession de l’archevêque de Narbonne en 1115. Sa construction est donc antérieure à cette date.

L’escalier de Saint-Louis fut construit, sur ordre du roi, en 1242. Il relie l’enceinte médiane à l’enceinte haute.

Le donjon San-Jordi (Saint-Georges en langue d’Oc) a été construit dans les années 1250-51.

Le point de vue depuis le plateau qui domine le donjon San-Jordi permet (par beau temps) de voir le paysage jusqu’à la Méditerranée.


Peyrepertuse et le catharisme

Les domaines relevant de Peyrepertuse sont importants au moment de la croisade : de Cubières-sur-Cinoble (près des gorges de Galamus) jusqu’aux environs d’Aguilar. Ce territoire étant aussi une position stratégique entre les royaumes de France et d’Aragon, quelques revirements de fidélité se manifesteront au fil du temps.

Comme les familles seigneuriales de Cabaret, Saissac, Durban… celle de Peyrepertuse est très liée au catharisme. Protégeant des chevaliers faidits ou des parfaits, la citadelle a souvent joué le rôle de refuge pendant les événements de la croisade.

Le 22 Mai 1217, Guillaume de Peyrepertuse fait sa soumission à Simon de Montfort. Cet épisode sera marqué par le désaccord entre ce dernier et Arnaud Amaury au sujet du titre de Duc de Narbonne, revendiqué par chacun d’eux (dans le but de s’approprier le pouvoir temporel lié à la ville). L’archevêque ira jusqu’à excommunier Simon de Montfort en 1211.

Ne respectant pas ses engagements, Guillaume de Peyrepertuse est excommunié en 1224. Le traité de Meaux (aussi appelé traité de Paris, en 1229) présente Guillaume «soi-disant seigneur de Peyrepertuse».

Il fera sa soumission définitive le 16 Novembre 1240, après avoir participé au soulèvement infructueux du Languedoc (et notamment au siège de Carcassonne), aux côtés de Raymond Trencavel.

La forteresse devient alors un des éléments clés de la frontière avec l’Aragon.

Texte extrait de : cathares.org

Produits liés