Piquier
Fantassins armés d’une pique longue de plusieurs mètres, ils constituaient la base des armées de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance. Ils sont apparus dès le début du XIVe siècle chez les Écossais et les Flamands. Mais les plus réputés furent certainement les Suisses.
Héritiers des hoplites macédoniens qui formaient les phalanges de Philippe II de Macédoine ainsi que d’Alexandre le Grand et de tous les rois hellénistiques, ces piquiers adoptèrent des formations serrées et disciplinées, capables de résister aux assauts des chevaliers lourdement armés. Leur principale fonction était de bloquer les charges de cavalerie, formant des rangs impénétrables de lances dressées.
Avec le temps, leur rôle évolua pour s’adapter aux changements tactiques et à l’essor des armes à feu. Ils devinrent le cœur des armées européennes, intégrant des formations mixtes aux côtés des arquebusiers et des mousquetaires. Les célèbres tercios espagnols combinèrent ainsi piques et armes à feu, tandis que les mercenaires suisses et lansquenets allemands imposèrent leur supériorité sur les champs de bataille jusqu’à l’aube des guerres modernes.