Quéribus

Le château de Quéribus (Queribús en occitan) est un château dit « cathare » situé sur la commune de Cucugnan dans le département de l’Aude. Cette forteresse est perchée sur un piton rocheux à 728 mètres d’altitude, à la frontière du département de l’Aude et des Pyrénées-Orientales.

Le château de Quéribus, dont l’existence remonte sans doute au Xe siècle, était un des points de défense du pays cathare. Après sa prise il est intégré au dispositif de défense de la frontière de la France avec l’Aragon. L’annexion du Roussillon par la France (Traité des Pyrénées), qui recule la frontière jusqu’aux Pyrénées, diminue fortement son importance stratégique. Le château se dégrade progressivement jusqu’en 1951. À compter de cette date, le château est progressivement restauré.

Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 11 octobre 1907.

Bien que la place forte soit antérieur, le nom de Quéribus (rocher des buis) n’a été relevé qu’à partir de l’an 1020, dans le testament de Bernard Taillefer (emporté par le Rhône en revenenant de Provence).

Constituant alors la frontière septentrionale aragonaise, le Fenouillèdes et le Peyrepertusès ont connu durant tout le XIIe siècle une période d’incessantes guerres. Elles affaiblirent ainsi cette région qui allait connaître les événements dramatiques de la croisade contre les albigeois.

Malgré la capitulation de Carcassonne en 1209, Quéribus constituera une place forte et abritera les derniers tenants de la résistance du pays.

Chabert de Barbaira, alors seigneur du château abandonnera celui-ci en 1255, au terme d’un siège pourtant sans résultat ; il est vraisemblable qu’il ait été victime de la trahison de ses anciens compagnons, notamment Olivier de Termes.

Aucun document écrit ne nous renseigne sur le destin de la communauté cathare et de la garnison alors abritées à Quéribus.