Samouraï | Histophile

Samouraï

Le Japon féodal du XIIe siècle est une époque de guerres civiles chroniques. A la faveur de ces troubles, une caste de guerriers voit le jour : le samouraï ou samurai ou bushi (homme d’armes).
 
Le mot signifie "celui qui sert".

Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue.

Il combat à cheval, revêtu d’un casque (kabuto) et d’une armure souple faite généralement d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces.

Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre. Sur le champ de bataille, il portait le sabre de cavalerie, le tachi (parfois son katana) et un tanto.

Le katana était un long sabre à deux mains.

Le wakizashi était "la lame d’honneur" d’un samouraï et il ne quittait jamais son côté que ce soit durant son sommeil ou dans la vie civile.

Le tanto était un petit poignard. Il était utilisé quand un samouraï devait faire seppuku ou hara-kiri (suicide). Cependant, facilement dissimulable, le tanto se révèle être une arme de poing très utilisée pour les assassinats ou durant les combats rapprochés.

A l’époque Edo, les samouraïs, reprenant les traditions des bushis conservèrent l’utilisation des deux sabres (katana et wakizashi) en les associant définitivement sous le nom de Daïsho.

Le premier shogun de l’ère Tokugawa, Leyasu (mort en 1616) établit une liste de règles destinées à guider ses successeurs. Elle comprenait cette affirmation : "Le sabre est l’âme du samouraï". Les sabres du samouraïs sont à la fois un insigne de son rang et les instruments de sa vie et de sa mort. Le katana, un long sabre à la lame légèrement recourbée, à la poignée recouverte de same, la peau rugueuse d’une raie, pour assurer une bonne prise, était son arme principale. Les wakizashi et tanto comme le katana, mais en beaucoup plus court (rapport d’environ 2/3 et 1/3), étaient utilisés dans les combats au corps à corps et, si défaite paraissait inévitable, leurs lames permettaient à son propriétaire d’éviter le déshonneur en se faisant le seppuku, plus connut en occident sous le nom hara-kiri.

Un samouraï conservait son statut aussi longtemps qu’il restait au service de son daïmyo (seigneur féodal). Si ce seigneur était renversé ou tombait en disgrâce, le samouraï pouvait devenir un rônin, un mercenaire errant à la recherche d’un nouvel engagement. Certains rônins pouvaient devenir des ninjas, espèce d’agent secret, tout de noir vêtus pour ses missions nocturnes, entraînés à l’espionnage et au combat
 
Entre les XIIe et XIVe siècles, la conduite des samouraïs fut soumise à un code, le bushido, "la voie du guerrier", influencé par le bouddhisme zen, qui enseigne l’autodiscipline. Cela signifiait qu’il devait développer ses talents martiaux, adopter un mode de vie simple et surtout faire preuve de loyauté. A tout instant, le samouraï doit être prêt à donner sa vie pour l’empereur, pour son seigneur ou pour son honneur personnel.