Après avoir annoncé sa retraite en 2013, déclaration faite par le président du studio Ghibli lors d’une conférence de presse à la Mostra de Venise, Miyazaki a révélé en 2016 travailler sur un nouveau long-métrage, “Le Garçon et le Héron”. L’intrigue de ce film est basée sur le roman pour enfants “Le Livre des choses perdues” (The Book of Lost Things) écrit par John Connolly et publié en 2006, se déroulant en 1939. De plus, ce film puise son inspiration dans le roman “Et vous, comment vivrez-vous ?” de Genzaburō Yoshino, paru en 1937, qui constitue le titre original du film, ainsi que dans la vie personnelle de Miyazaki.
Sorti au Japon depuis le 14 Juillet 2023 et en France depuis le 1er Novembre 2023, ce véritable chef-d’œuvre a également présenté un petit objet du quotidien au Japon que nous ne connaissons pas en France, le Higonokami.
Comme vous avez pu le voir dans le film au début, Mahito sort un espèce de petit couteau de poche doré très rapidement afin de se battre contre le héron. Quelques minutes plus tard, dans l’idée de l’éliminer, il se décide à employer les grands moyens et de construire un arc et une flèche. Cependant, sa première flèche est une échec car elle n’atteint même pas sa cible… Nous le retrouvons donc dans sa chambre à essayer toute sorte de méthodes et il finit par prendre une des plumes du héron (on apprendra plus tard que c’était sa plume n°8) sortir de nouveau le petit couteau doré et découper la plume pour coller des morceaux sur la flèche.
Comme par enchantement à peine Mahito bandit son arc, que la flèche semble prendre vie et voilà que le tir est parfait.
Mais alors qu’est ce que c’est que ce petit couteau ?
Les Higonokami sont des couteaux japonais traditionnels réputés pour leur simplicité et leur fonctionnalité. Leur nom est associé à la ville de Miki, où ils ont été initialement fabriqués au début du 20e siècle. Dotés d’un manche en forme de Yatate et d’une lame en acier bleu, ces couteaux sont connus pour leur durabilité et leur netteté. Ils se plient pour faciliter leur utilisation et se verrouillent en position ouverte grâce à une encoche sur le manche.
L’histoire des Higonokami remonte à la fin du 19e siècle, et leur nom est un jeu de mots associant la province de Kumamoto (“Higo”) et “de Dieu” (“kami”). Initialement des outils utilitaires, ils sont rapidement devenus des objets de collection.
Aujourd’hui, les Higonokami incarnent l’artisanat japonais traditionnel et sont appréciés par les collectionneurs du monde entier pour leur histoire, leur design intemporel et leur qualité. Que ce soit pour un usage quotidien ou comme pièces de collection, ces couteaux rappellent l’âge d’or de l’artisanat japonais des couteaux.
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